Ainsi, la catégorie de "Zuständigkeit" (le fait pour un collaborateur d'être compétent sur un dossier, responsable de son évolution et donc autorisé à prendre des décisions, ndlr) n'a pas d'équivalent en français. Lorsqu'il faut prendre une décision, le cadre français en réfère à sa hiérarchie, ce que son interlocuteur allemand de même niveau interprète comme un manque de motivation à l'égard du projet. A l'inverse, le PDG français n'appréciera pas de se trouver face à un chargé de mission !
Souvent, les malentendus ont lieu au niveau de la communication formelle la plus simple (au téléphone, dans un couloir), mais qui est fondamentale. Le Français est souvent dans l'implicite (discours, question). L'Allemand, lui, fonctionne avec des questions et des demandes précises.
Enfin, ce qui agace souvent les Français, c'est un mode de communication trop direct, qui risque de blesser le statut de l'autre. En Allemagne, la critique ouverte est une vertu, en France cela peut très mal passer. De leur côté, les Allemands s'agacent de la tendance à revenir sur des décisions prises."
Extrait d'une interview entre l'Ambasade allemande et Wolfram Vogel, directeur du bureau de Paris
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