Ou comment le foot et la pub aident l’Allemagne à se réapproprier les symboles de l’unité nationale.
.
Ils préféraient se présenter comme bavarois, rhénans, européens, citoyens d’un monde globalisé… La culture pop américaine était leur refrain. Ils rejetaient ostensiblement leurs symboles : hymne, drapeau, toute référence patriotique rappelant d’un millimètre la dérive nazie. Aujourd’hui, les Allemands osent se sentir fier de leur pays. « Nous avons vécu un changement de mentalités significatif et durable », assure Matthias Matussek, chef de la rubrique culturelle du Spiegel et auteur d’un livre sur la renaissance du sentiment national (Wir Deutschen). « Quand j’étais jeune, on n’aimait pas se dire allemand alors qu’aujourd’hui on se redécouvre une nouvelle identité, plus libre et plus ouverte », explique-t-il.
Yasmin Levy, chanteuse israélienne, nous rappelle délicieusement que la culture judéo-espagnole, ou ladino, était présente dans le sud de l'Espagne jusqu'au XVème siècle, époque à laquelle l'inquisition chrétienne a décimé ce mélange paisible des trois religions monothéistes.
Eine Berliner Künstlerin verwandelt sich in 17 typische Europäerinnen.
Du bon usage et de la politesse dans Femmes expatriées
Être ange
C'est étrange
Dit l'ange
Être ange
C'est étrâne
Dit l'âne
Cela ne veut rien dire
dit l'ange en haussant les ailes
Pourtant
Si étrange veut dire quelque chose
étrâne est plus étrange qu'étrange
Dit l'âne
Étrange est
Dit l'ange en tapant des pieds
Étranger vous-même
dit l'âne
Et il s'envole.
Paul Klee: Vergesslicher Engel
Was darf man, was darf man nicht in Frankreich? Ein Artikel der Zeit
On mange bien, en France. Cuisine gastronomique, finesse, créativité, produits de la ferme, l'art de vivre autour de la table ... Je prends place et regarde mon assiette. Commence à chercher le petit détail qui réjouit l'oeil déjà et amuse le palais en attente de futurs délices. Un brin de persil, une petite tomate, une feuille de salade. Je trouve: l'aliment tel qu'il était marqué sur la carte, dans son état brut. Rien de plus. La bavette. Point. Le sandwich rillettes. Point. Sans cornichon. Je mange. Non, je m'alimente. Je paye le prix fort et m'en vais, accompagnée par un air de déception et l'estomac plus lourd que rassasié.
Où chercher ces tables légendaires, ces plats raffinés, ces jouissances promises dans tous les guides? Les brasseries, les cafés mondains, les terrasses de village, les petits restos du coin ... Oui, on trouve les perles rares. Trop rares. Une réalité qui ne correspond plus à une réputation que l'on croit toujours acquise. Au sud et au nord de la Loire.
Et de l'autre côté du Rhin? Je vois des assiettes soigneusement préparées: le physalis délicatement ouvert, quelques baies qui se regroupent joyeusement à côté de ma bavette ... l'oeil jubile, les papilles gustatives et le porte-monnaie aussi.
Le monde à l'envers? Toujours pareil: Le déclin commence à partir du moment où l'on prend quelque chose pour acquis...
Die Straßen in Flammen, und sogar die Köche wandern aus: Frankreichs Stern sinkt, weil die einstige Weltmacht an ihren heroischen Illusionen festhält. Ein Pamphlet von Benjamin Korn in DIE ZEIT 21.12.2005 Nr.52
Es war ein Nein wie ein Gongschlag, als am Abend des 29. Mai 2005 die Stimmen in Frankreich ausgezählt wurden. Die Franzosen hatten der europäischen Konstitution den Todesstoß versetzt. Die Leitartikler der großen Zeitungen des Kontinents waren entsetzt und suchten verzweifelt nach Gründen, am ratlosesten aber
waren die französischen Kommentatoren selbst. Sie hatten doch stets für ein klares Ja votiert, die Altlinken von Libération, die Halblinken von Le Monde, die Rechten des Figaro. Alle in der Nationalversammlung vertretenen Formationen, sogar die Grünen, hatten zum Ja aufgerufen.
Auch das Fernsehen war unzweideutig auf der Seite des Ja, von den Philosophen, den Schauspielern und berühmten Sportlern ganz zu schweigen. Selbst Zinédine Zidane, der unwiderlegbare Beweis dafür, dass es einen Gott gibt und dass er in Frankreich Fußball spielt, rief zu einem Ja für Europa auf. Alles umsonst. Frankreich stimmte mit Nein, und doch hatte nur eine bizarre Koalition von Splittergruppen, ein Konglomerat von Kommunisten und Faschisten, von Jägern und Fischern, von »Souveränisten« und Altgaullisten, die um Frankreichs Weltgeltung zitterten, fürs Nein geworben.