Psychologues, philosophes et pédagogues supposent depuis toujours que l’être humain est habité d’un désir d’apprendre. Ce désir est attaché à la personne de la naissance à son dernier souffle. Chacun de nous doit mettre en œuvre tout ce qui est en son pouvoir pour susciter, soutenir, entretenir ce désir. Aucune école, aucune formation n’a le pouvoir de le générer à notre place, tout au plus peut-elle le favoriser.
Apprendre, cultiver notre curiosité et notre désir d’avancer et de découvrir, tous les jours, une nouvelle facette de la vie, cela s’apprend. Apprendre, c’est d’abord un processus d’ouverture qui demande de la souplesse. Puisque nous retenons en premier lieu les informations qui s’inscrivent dans notre propre conviction, qui nous font plaisir, nous touchent et nous confortent dans notre position, nous négligeons et rejetons toutes les autres, même si celles-ci sont utiles. Apprendre, c’est alors autant évacuer des savoirs peu adéquats que s’en approprier d’autres !
Chaque personne comprend, se souvient et mobilise son savoir de façon différente. Certains se fabriquent des images dans leur tête, d’autres entendent des mots, d’autres encore ont besoin d’imaginer des sensations ou un mouvement. En général, nous devons à peu près 1 % de ce que nous savons au goût, 2% de ce que nous savons au toucher, 4 % de ce que nous savons à l'odorat, 10 % de ce que nous savons à l'ouïe, 83 % de ce que nous savons à la vue. Nous retenons approximativement 10 % de ce que nous lisons, 20 % de ce que nous entendons, 30 % de ce que nous voyons, 50 % de ce que nous entendons et voyons et 70 % de ce que nous décrivons tout en le faisant.
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